Impression

6 IMPRIMERIE ET IMPRIMEURS
Pour une impression professionnelle de votre manuel

Il va s'en dire que cette fiche concerne non seulement l'impression professionnelle de vos ouvrages mais également et bien évidemment tout le matériel publicitaire associé à la vente de ces derniers : les lettres de vente et autres enveloppes et bons de commande que vous imprimiez vous-même sur imprimante personnel...

Il convient, avant toute chose, de bien faire la différence entre frais fixes et frais proportionnels. Le coût d’un livre se décompose comme suit :

Les frais proportionnels augmentent avec le nombre d’exemplaires tirés, alors que le reste des frais ne varie pas. Résultat : plus le nombre d’exemplaires tirés augmente, plus le prix de revient unitaire de votre livre diminue. Il s’agit donc de bien déterminer la demande, avant de prendre la décision du nombre d'exemplaires à commander chez un imprimeur. Le tirage est donc déterminant pour fixer le prix unitaire.

Il est donc également utile de faire établir différents devis à votre imprimeur : pour 500, pour le premier mille, le mille suivant, et pour 5000 exemplaires par exemple. Cela vous donnera une idée plus précise et vous aidera dans votre choix.

Choix du format, des encres et des papiers

Votre décision est prise : vous avez sélectionné le devis compétitif d'un imprimeur. Etape suivante, vous transmettez au photograveur vos données numériques c'est-à-dire le CD gravé contenant tous les fichiers de mise en page de votre manuel, produit encore virtuel. Vérifiez que les codifications de votre système soient compatibles avec celles de la photocomposeuse de votre imprimeur. Même si la norme dans ce milieu est l'utilisation du fichier Xpress, les professionnels arrivent tout de même à "récupérer" n'importe quels fichiers informatiques, produits avec n'importe quels autres logiciels. Par exemple, certains ouvrages de petites maisons d'éditions ont été réalisés avec le logiciel bureautique PC de mise en page, MicrosoftPublisher.

Il vous reste alors à déterminer précisément alors avec votre imprimeur les caractéristiques techniques de votre ouvrage :

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Suivi de la fabrication et doubles vérifications

Vous allez être mis à contribution pour effectuer deux phases de vérifications*, pour être certain d'obtenir le produit de qualité, sans défaut (ou presque) que vous désirez réellement et éviter ainsi les déconvenues. Voici ci-dessous les grandes phrases successives de la fabrication de votre ouvrage en imprimerie. Lisez-les avec attention : Ces informations vous seront utiles pour comprendre de quoi vous parle votre imprimeur.

Par définition, l'imprimerie est l'ensemble des techniques (composition, imposition, clichage, impression, tirage et façonnage) et des métiers qui concourent à la fabrication d'ouvrages imprimés.

1 Composition et fabrication des films : la composition est l'ensemble des opérations nécessaires pour reproduire un texte en utilisant la photocomposeuse. A partir de votre fichier informatique, et grâce à un micro-ordinateur relié à cette machine spéciale, le professionnel va tirer des films transparents. Un film par page ou 2 pages de votre livre.

*1ère vérification de votre part de chaque film impressionné. Des décalages de textes, de lignes, d'interlignes peuvent survenir et nuire à la mise en page originale de votre manuel. Il est également encore temps de signaler les dernières fautes, les dernières coquilles de votre texte et retirer certains films : c'est le dernier moment, après il sera trop tard.

2 Puis viens l'imposition : opération consistant, compte tenu des contraintes techniques ou économiques, à déterminer la répartition des pages d'un imprimé dans les formes d'impression. Les films sont alors ajustés et scotchés ensemble en grand format qui, eux même donneront naissance à plusieurs livrets. Votre livre sera en fait constitué, au final, de plusieurs livrets reliés ensemble.

*2ème vérification, l'imposition sur Ozalid : avant le passage en machine, votre imprimeur vous remettra ce qu'on appelle un "Ozalid". C'est une épreuve de votre texte, en positif, tiré à partir des films, sur papier sensibilisé. Vous pourrez alors effectuer une dernière relecture pour corriger d'éventuelles erreurs (par exemple : mauvais positionnement des pages ou des livrets qui ne se suivent pas dans le bon ordre provoquant des incohérences au niveau du foliotage (numérotation des pages). A la fin de cette vérification, et si vous êtes satisfait du travail effectué, il ne vous restera plus qu'à valider le B.A.T. ou "Bon à Tirer" en le signant.

3 Suite du travail de l'imprimeur, le clichage : préparer, établir un cliché, en particulier en coulant un alliage métallique dans l'empreinte d'une composition typographique. A partir des films assemblés (imposition) sont donc gravées des plaques en utilisant la technique de la photogravure. Ces plaques offset seront installées sur les cylindres des machines offset et serviront à l'impression du papier en rouleau.

4 L'impression/tirage : les ouvriers transfèrent alors sur support papier les caractères disposés dans les formes des plaques. En offset, le cylindre revêtu d'un blanchet en caoutchouc, reçoit le décalque de la plaque et le reporte sur le papier. Un encrier permet de mouiller les rouleaux et d'encrer le papier à imprimer. Le "tirage" représente l'ensemble des exemplaires d'un ouvrage, imprimés en une seule fois.

5 Le façonnage et finitions : le façonnage est l'ensemble des opérations (coupe, pliage, brochage, reliure) qui terminent la fabrication d'un livre ou d'un imprimé. Toutes les feuilles imprimées vont donc être coupées à la bonne dimension puis être assemblées et reliées ensemble par le système que vous aurez préalablement défini avec votre imprimeur (par agrafage, couture, brochage, collage, finition particulière au massicot...).

Lorsque vous passez commande de 500 voir de 5 000 ouvrages, prévoyez un espace sec et tempéré, où vous pouvez entreposer votre marchandise afin de la protéger du vol, de l’incendie, du froid, de la chaleur et de l’humidité. Cette dernière peut, par exemple, faire "gondoler" la couverture des livres.

Avant d'écouler définitivement votre stock total sur le marché, il peut se passer des mois, voir dans certains cas, des années. Il est donc prudent de réserver à cette marchandise un endroit sûr.

Beaucoup d'endroits ne servent à rien (ou pas grand chose) : chambre inutilisée, grenier, cave, mezzanine, garage. Vous trouverez sûrement un endroit où entreposer votre stock d'ouvrages dans de bonnes conditions, et à l'abri de toutes détériorations.

Vous aurez alors, en votre possession, des ouvrages, d'une finition irréprochable, prêts à être commercialiser.